Nous sommes en colère.
En colère face à un système qui sacrifie l’avenir de milliers de jeunes.
En colère face à un gouvernement qui répond par la violence à des revendications légitimes.
En colère face à un silence médiatique complice.
Ce mercredi, des centaines d’étudiant·es se sont rassemblé·es devant les sièges du Parti socialiste et du MR pour dénoncer le décret Paysage. Cette réforme, imposée sans réelle concertation, met en péril l’accès à l’enseignement supérieur pour des milliers de jeunes, en particulier les plus précaires. Selon la Fédération des étudiants francophones (FEF), jusqu’à 15 000 étudiant·es pourraient être exclus dès cette année faute d’avoir validé 60 crédits en deux ans ou d’avoir terminé leur bachelier dans les délais imposés.
Et quelle a été la réponse de l’État ? La violence. La peur. La répression.
Devant le siège du MR, symbole d’une droite arrogante et déconnectée, des étudiant·es ont été encerclé·es, arrêté·es, brutalement dispersé·es. Même la délégation qui demandait à être reçue par la Ministre a été arrêtée.
Il s’agissait de jeunes venu·es défendre leur droit à étudier.
Leur droit à un avenir.
Pour beaucoup, c’était leur première mobilisation. Leur premier acte politique. Iels en ressortiront marqué·es. Et nous refusons de banaliser cette violence.
Ce que cette répression révèle, c’est un mépris profond de la jeunesse. Un choix assumé : défendre coûte que coûte une réforme qui trie, exclut, précarise. Et faire taire celles et ceux qui s’y opposent. Elle illustre une fois de plus une police au service de l’État et de ses intérêts, plutôt qu’au service de la protection des citoyen·nes.
Nous dénonçons fermement :
Nous exigeons :
Nous ne resterons pas silencieux·euses. Nous continuerons à nous organiser, à nous mobiliser, à dénoncer. L’éducation est un droit.