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‘’La jeunesse emmerde le Front National !’’

C’est ce qu’ont scandé 2500 manifestants révoltés contre la montée de l’extrême droite en Europe ce mercredi 28 mai 2014 à Bruxelles.
Les manifestants, en grande majorité des jeunes, avaient répondu à un appel des Jeunes Organisés et Combatifs. Rejoints pas d’autres organisations (USE, EGA, JFGTB…), les JOC-Bruxelles avaient fixé rendez-vous place du Luxembourg face au Parlement Européen, où Marine Le Pen donnait une conférence de presse avec ses alliés fascistes européens.
Étant donné le grand nombre de personnes ayant répondu à l’appel, lancé deux jours plus tôt, et la détermination d’être entendus, le rassemblement prévu initialement s’est rapidement transformé en manifestation spontanée.
Le cortège s’est alors dirigé vers le Parlement Européen en traversant l’Esplanade jusqu’aux fenêtres de la salle où Marine Le Pen tenait sa conférence avec les représentants des autres partis d’extrême droite ; cortège bien déterminé à faire entendre aux racistes et fascistes qu’ils n’étaient pas les bienvenus.
Après avoir réussi à occuper ces lieux – pourtant interdits de manifestation – nous sommes ensuite revenus sur nos pas. Nous avons alors bifurqué sur l’Esplanade pour nous diriger – en prenant énergiquement la rue – vers un haut lieu du pouvoir : le Berlaymont, siège de la Commission Européenne. L’objectif était de montrer que les jeunes ne se bornent pas à dénoncer les partis racistes et fascisants, mais qu’ils considèrent ceux qui mènent des politiques antisociales – la Commission Européenne en première ligne – comme responsables d’avoir créé les conditions pour la montée de l’extrême droite.
Le bourgmestre PS d’Ixelles avait annoncé préalablement qu’un rassemblement (et non une manifestation) serait toléré. À aucun moment les forces de l’ordre n’ont tenté de barrer la route au cortège, malgré son caractère spontané et le trajet décidé au dernier moment. Ce n’était pas la première manifestation tentant de s’exprimer aux portes de la Commission, mais une des seules à être parvenue à s’y rendre, pacifiquement et sans violences policières. La détermination et l’enthousiasme des manifestants y sont pour beaucoup.
Au pied du Berlaymont – dernière étape de la marche – plusieurs manifestants ont pris la parole entre des slogans dénonçant la montée de l’extrême droite ainsi que les politiques antisociales qui créent un terreau fertile au développement d’un nationalisme xénophobe. Ils ont montré que, de la Grèce à la France en passant par Bruxelles, nous résistons à la montée du racisme, de l’extrême droite et du fascisme. Cette résistance passe par l’action collective, à savoir la mobilisation contre l’extrême droite mais surtout pour un avenir et des conditions de vie décentes pour tous.
L’idéologie néolibérale dicte des mesures d’austérité consistant à : couper dans tous les budgets des services publics comme l’enseignement, les soins de santé, les allocations… ; éliminer la solidarité entre travailleurs, dont la sécurité sociale ; pire encore, à privatiser ces services au bénéfice unique de grands capitalistes.
En bref, sont menacés tous les acquis sociaux qui ont été obtenus grâce aux luttes acharnées du passé afin que nous puissions vivre dans un monde un peu plus juste.
L’extrême droite met en œuvre une stratégie populiste visant à détourner la colère légitime des gens contre ce système d’injustice et de privilèges en pointant du doigt des boucs émissaires, comme les populations immigrées. De ce fait, elle divise perfidement les travailleurs et fait le jeu du capitalisme qu’elle prétend dénoncer. L’enjeu pour elle est de restaurer un capitalisme national dans un système liberticide. En bref, le fascisme.

Maintenant, que faisons-nous ?

Pour lutter efficacement contre l’extrême droite, nous devons comprendre sa stratégie et dénoncer systématiquement son discours de haine et de division. Face à la crise du capitalisme et à la destruction de nos vies, il faut désigner les réels coupables de la crise socio-économique – mais aussi environnementale – qui sont les grands patrons, leurs actionnaires et le monde politique (coupable, complice ou résigné).
Combattre le fascisme et l’extrême droite, c’est s’organiser pour l’arrêter et la confronter partout où elle va. Les Jeunes Organisés et Combatifs ont préparé une action avec l’USE pour dénoncer le meeting du Vlaams Belang en plein centre de Bruxelles (sans se laisser impressionner par les attaques de skinheads). Lorsque Mischael Modrikamen ou Alain Destexhe sont venus distiller leurs discours de haine et de peur aux Facultés universitaires de Saint-Louis (Bruxelles), les JOC-Saint-Louis étaient présents pour les confronter et ne pas laisser leur message passer sans opposition. Partout où ils veulent se présenter comme acceptables, nous nous mobilisons pour accueillir leur discours de peur et de division par un message d’unité et de combativité.
Pour nous, lutter contre le racisme et l’extrême droite, c’est surtout lutter contre les causes du cancer : la destruction de nos vies et de notre avenir au nom des banques, des actionnaires et des grands patrons. Les JOC s’organisent donc pour défendre une éducation, un logement et des emplois, de qualité et accessibles à tous. Nous luttons au quotidien contre la répression et les violence que l’on impose aux habitants des quartiers, aux manifestants… Nous cherchons à amener un maximum de jeunes à s’organiser pour défendre l’avenir de tous contre les dérives du capitalisme !
Il s’agit également d’être solidaires envers tou(te)s les exploité(e)s du monde et toutes les luttes émancipatrices, de refuser et dénoncer toutes les injustices, que ce soit dans la rue, dans les écoles, les entreprises, les stades, les prisons. Ce combat pour un monde plus juste, plus humain, doit être mené partout où nous pouvons agir.
C’est par la lutte et l’organisation collective anticapitaliste qu’on y arrivera.

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