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Non il n’est pas normal de se faire arrêter parce qu’on ne respecte pas des règles qui briment nos libertés !

Ce samedi 2 avril, suite à la descente haineuse et violente de hooligans entraînés par des néonazis de la gare du Nord à la Bourse de Bruxelles ainsi qu’à un appel à « chasser les musulmans de Molenbeek » lancé par un groupuscule d’extrême-droite européen, nous avons organisé un rassemblement à la Bourse, prévu en début d’après-midi.
Nous entendions dénoncer à la fois ces rassemblements, le fait qu’on ait laissé cette descente avoir lieu, de même que tout le contexte islamophobe — loin de se cantonner aux groupes d’extrême-droite — qui rend possible la propagation de telles idées et appels, et les discriminations quotidiennes dont sont victimes les personnes musulmanes ou considérées comme telles, qui subissent la double peine d’être touchés au même titre que toutes et tous par les attentats et de se voir de plus en être portés responsables par une partie de la population.
Le rassemblement n’a pu avoir lieu. À peine arrivées sur place, plusieurs personnes ont subi des contrôles d’identité, puis ont été arrêtées juste parce qu’elles se trouvaient là, parmi une foule de touristes et de passants. Certaines étaient même simplement attablées à la terrasse d’un café. Les policiers sont intervenus violemment, blessant plusieurs personnes. Après plus d’une heure d’arrestations sporadiques, une centaine de personnes ont été privées de liberté. Cela dénote de la complicité avec laquelle les autorités avaient accueilli l’envahissement néonazi de dimanche dernier !
Alors que notre rassemblement avait déjà été neutralisé, un groupuscule de fascistes est arrivé à Molenbeek. La police a alors choisi de matraquer sans ménagement les jeunes du quartier, qui s’étaient mobilisés sans violence pour leur barrer la route. Tandis que les néo-nazis repartaient vers l’Atomium sans être inquiétés, une trentaine de ces jeunes ont été arrêtés par les policiers.
Nous dénonçons avec force la manière dont les autorités bafouent l’ensemble de nos droits démocratiques. Leur tentative de légitimer la répression d’un rassemblement contre le racisme et le fascisme par une ordonnance prétextant de la nécessité d’éviter « tout appel à la haine » est ridicule et inacceptable.
On l’aura vu, durant deux week-ends de suite, les autorités ne répriment pas les fascistes et ceux qui appellent à la haine, mais bien les militants antiracistes et les habitants des quartiers populaires qui se lèvent contre le racisme et la terreur. Elles sèment la peur et la violence, renforcent cette haine qu’elles prétendent combattre et font ainsi le jeu de l’extrême-droite.
Ne nous laissons pas gagner par la peur et la division. N’acceptons pas de nous terrer chez nous et de laisser les rues quadrillées par la police, dans lesquelles défilent des fascistes qui profèrent la haine de l’autre ! Plus que jamais, nous devons nous unir et nous organiser pour reprendre le contrôle sur nos vies.
Mobilisons-nous en masse, dans les rues, pour montrer à Mayeur et Jambon, et au reste de la classe politique, ainsi qu’aux autorités qui abusent de leur pouvoir que nous ne les laisserons pas nous diviser ni se cacher derrière un écran de fumée pour passer leur programme antisocial.

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