Les jobistes ne font pas exception. D’après les chiffres de l’ONSS[1], près de 160 000 jobistes travaillaient en janvier, ce sont donc des dizaines de milliers de jobistes touchés par les mesures de confinement.
Or si les travailleurs salariés sont heureusement protégés par la sécurité sociale qui leur donne droit au chômage temporaire, les jobistes ne peuvent prétendre à cette protection car ils n’ont pas accès à la sécurité sociale. Plus d’un quart des étudiants dépendent d’un job pour payer leurs études ou subvenir à leur besoins primaires comme l’alimentation ou le logement. Sans réaction urgente, cette perte de salaire risque d’aggraver leurs conditions de vie déjà précaires ou de reporter la charge sur leur famille aussi touchée par la crise du coronavirus.
Nos organisations dénoncent cette situation particulièrement injuste. Les travailleurs, jobistes et autres, n’ont pas à payer les pots cassés de cette crise ! Nous demandons : La création d’un fonds d’urgence exceptionnel pour les jobistes
Le fonds devra être mis en place dans le cadre de la concertation sociale et être suffisant pour indemniser, jusqu’à la fin des mesures imposées par le Conseil national de sécurité, tous les jobistes entrant dans les conditions suivantes :
À titre indicatif, selon nos calculs, ce fonds devrait s’élever à 58 millions d’euros dans le cas où la période d’application des mesures du Conseil national de sécurité s’étend sur deux mois.
Avec ce fonds, nos organisations souhaitent privilégier une solution solidaire, collective et concertée pour éviter que cette crise ne précipite les jobistes et leur famille dans la précarité !
[1] Janvier 2020