Notre position concernant l’accord et ses mesures pris par le gouvernement Arizona à propos de la reconnaissance de la Palestine.
Après bientôt deux ans de génocide contre le peuple palestinien perpétré par Israël, le gouvernement belge daigne enfin se positionner sur la question de la reconnaissance de la Palestine. Mais cette « reconnaissance » est entièrement conditionnée à deux critères coloniaux et irréalisables : la libération des otages israéliens détenus par le Hamas et le retrait définitif du Hamas de la scène politique palestinienne.
Ces conditions ne favorisent en rien une résolution du conflit : elles prolongent la position coloniale israélienne et rendent toute reconnaissance réelle de la Palestine impossible.
En agissant ainsi, le gouvernement belge fait preuve d’hypocrisie et de duplicité : il feint de répondre à la pression populaire du peuple belge tout en adoptant des positions alignées sur celles du gouvernement Netanyahu.
Par ce positionnement, il demeure un allié de l’impérialisme occidental, plutôt qu’un acteur de la justice internationale. Cette posture reflète un interventionnisme colonial : ce n’est pas le peuple palestinien qui décide de son avenir, mais l’oppresseur et ses alliés. Le droit à l’autodétermination est ainsi détourné, soumis à des ultimatums imposés par l’État occupant et ses partenaires.
La position du gouvernement belge incarne l’indécence coloniale dans toute sa violence : conditionner la libération d’un peuple occupé et victime d’un génocide à la volonté de son oppresseur.
Nous le rappelons : les peuples colonisés n’ont jamais attendu l’aval de leurs oppresseurs pour se libérer. L’histoire en témoigne : l’Algérie, après des décennies de colonisation française, a conquis son indépendance par la lutte armée et la solidarité internationaliste, malgré la volonté du colon français. La Palestine suivra le même chemin : elle ne dépendra pas de la validation du colonisateur pour exister et se libérer.
La JOC continue d’exiger du gouvernement belge une reconnaissance sans condition de la Palestine, des mesures immédiates pour mettre fin au génocide à Gaza, ainsi que le boycott économique, politique, diplomatique et académique d’Israël.